Ruines Mineures
Déchets, ruines mineures, fragments abandonnés : autant de témoins anonymes d’une vie passée.
Ce qui est rejeté devient relique.
La photographie agit comme une fouille, une archéologie instantanée du présent.
Les traces piétinées sont exhumées, mises en lumière, rendues à une dignité provisoire.
Une vision douce amère d’Arles, à travers ses restes.
Dans le rebut se devine un récit, dans la ruine ordinaire une mémoire commune.
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À Arles, je me suis intéressée aux rebuts du quotidien.
Chaque matin, je partais ramasser ce que je trouvais dans la rue, ou je demandais aux commerçants de me confier ce dont ils n’avaient plus l’usage.
Avec ces éléments collectés, j’ai composé des natures mortes, comme une manière d’observer autrement ce qui est habituellement écarté.
Je remercie infiniment Marguerite Bornhauser pour sa bienveillance tout au long de ce travail.